riotte

⇒RIOTTE, subst. fém.

Vieilli, région. (Ouest). Petite querelle, petite dispute. Je demandai à mon vieux capitaine sa parole qu'on éviterait querelles et riottes (LA VARENDE, Am. Bonneville, 1955, p. 66).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1155 « action déraisonnable, folie » en fole riote (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 1867), en a. fr. uniquement (v. ex. ds T.-L.); 2. ca 1180 « querelle, dispute, tapage » (GUILLAUME DE BERNEVILLE, St Gilles, 331, ibid.); cf. 1180-90 male riote (ALEXANDRE DE PARIS, Alexandre, br. II, 163 ds Elliott Monographs, n ° 37, p. 77); ,,familier & vieillit [sic]`` dep. Ac. 1718. Orig. obsc.; l'hyp. donnée par VISINS ds Nordisk tidskrift for filologi, 4, I, 29 et reprise par REW³ n ° 7302 d'une appartenance à la famille de ridere « rire » est peu probable sémantiquement et chronologiquement; v. FEW t. 22, 1, p. 75b et p. 76.

riotte ou riote [ʀjɔt] n. f.

ÉTYM. V. 1138; de l'anc. v. ri(h)oter « se disputer ».

❖

♦ Vx. Querelle, dispute. — On trouve aussi la graphie riote.

0 Que dis-tu de ceci : des brigands grecs ont un jour une riotte avec la gendarmerie. Ils s'emparent de l'officier et de trois gendarmes, les enculent à outrance et les renvoient sans leur avoir fait autre chose.

Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 10 févr. 1851, in Correspondance, Pl., t. I, p. 755.

Encyclopédie Universelle. 2012.